Presbyacousie : quand l’oreille vieillit, on agit !

Comme pour la vue, notre audition baisse en vieillissant. Mais ce phénomène naturel appelé presbyacousie ne nous touche pas tous au même âge ni avec la même intensité. Il est important d’en reconnaître les premiers signes, mais aussi d’agir pour s’en préserver le plus longtemps possible.

Qu’est-ce qui change dans notre oreille ?

La presbyacousie survient quand les cellules sensorielles qui tapissent l’oreille interne disparaissent peu à peu sans être renouvelées. Or ces cellules ont un rôle essentiel car c'est grâce à elles que notre cerveau reçoit les sons qui sont ensuite transformés en informations compréhensibles.

Leur disparition entraine une perte irrévocable d’audition avec l’âge. Il faut être vigilant car la presbyacousie apparaît de façon progressive et insidieuse, et, le plus souvent, la personne n’a pas conscience de la dégradation de son audition.

Si ce processus commence dès 30 ans, c'est vers 50-55 ans que la gêne auditive commence à être ressentie, en premier lieu par l’entourage. Les sons aigus qui permettent une bonne compréhension des mots sont de moins en moins bien perçus. Le presbyacousique entend mais ne comprend pas ce qu’on lui dit.

Quand doit-on consulter ?

L’indice le plus sûr d’apparition de la presbyacousie est la difficulté à comprendre la parole lorsqu’on se trouve en milieu bruyant : repas animé, vie associative, transports en commun... ; ou bien lorsqu’on est éloigné ou pas en face de celui qui parle.

Chez vos proches, certains signes doivent vous alerter. Si votre compagnon ou l’un de vos parents vous fait souvent répéter, s’il peine à suivre une conversation, s’il vous entend difficilement au téléphone, s’il a tendance à trop pousser le volume de la télévision ou de la radio, s’il reste indifférent aux sons du quotidien (sonnette de vélo, pleurs de bébé, chant des oiseaux…) ou ne réagit pas aux bruits gênants, s’il tend l’oreille ou tourne la tête pour écouter de l’autre oreille… C’est qu’il est temps de faire un bilan auditif.

Dès que l’on a conscience de sa perte d’audition, il faut consulter son médecin traitant. Comme toujours au départ de votre parcours de soins, celui-ci vous orientera ensuite vers un ORL qui, en fonction de votre bilan auditif, pourra lui-même vous prescrire un appareillage qui sera assuré par un audioprothésiste.

Quelles solutions ?

Dans les premiers temps de la presbyacousie, et en marge de tout appareillage, il est possible d’améliorer le confort d’écoute en adoptant quelques règles de communication.

C’est ainsi que dans un couple, on s’astreindra de marmonner, de penser à haute voix, de se parler d’une pièce à l’autre… Il faut privilégier les dialogues utiles, se rapprocher lorsque l’on veut communiquer en articulant un peu mieux et en parlant moins vite.

Mais à un stade plus avancé, seul l’appareillage est susceptible d’améliorer le confort d’écoute et la communication. Le port d’aides auditives doit être décidé en temps utile : assez tôt pour éviter qu’un malentendant ne s’isole trop longtemps et pour que ses capacités d’adaptation soient intactes.

L’audioprothésiste a un rôle majeur dans la réussite d’un appareillage. Son rôle n’est pas celui d’un simple distributeur d’aides auditives, mais celui d’un conseiller, d’un partenaire responsable de l’efficacité des appareils qu’il délivre. Le malentendant doit le solliciter aussi souvent que nécessaire, et plus encore en cas de difficultés.

Les aides auditives sont des amplificateurs miniaturisés ; elles ne modifient pas l’état auditif de celui qui les porte, mais transforment les sons de telle sorte que l’audition soit améliorée et la parole comprise. Elles sont aujourd’hui discrètes, confortables et très efficaces.

Il existe plusieurs types d’appareils auditives. Contours d’oreilles, écouteurs déportés, oreillettes intra-auriculaires, lunettes auditives, appareils à conduction osseuse… Si le médecin ORL prescrit l’appareillage, il n'indique pas les caractéristiques de l'appareil dont le choix est de la compétence de l’audioprothésiste. Ce dernier a les connaissances techniques, mais il apporte aussi un soutien psychologique et une aide au porteur de l’audioprothèse en lui permettant de s’adapter aux petites contraintes liées au port d’un appareil. Il apprend au patient à les utiliser, l'aide à s'adapter à une nouvelle écoute et à retrouver une oreille attentive.

Peut-on prévenir la presbyacousie ?

Cette surdité apparaît certes avec l’âge, mais elle résulte aussi des actions conjuguées de facteurs nocifs, tels que la prise de médicaments ototoxiques, l’existence de certaines pathologies, et surtout l’exposition au bruit.

Les niveaux sonores élevés entraînent l’apparition prématurée d’une presbyacousie. Pour préserver son audition il faut donc, tout au long de la vie, se protéger des sons violents. En ménageant des temps de pause et de repos pour ses oreilles, mais aussi en pensant à se protéger des nuisances sonores à l’aide de bouchons anti-bruit adaptés à ses loisirs ou à son activité professionnelle.

Pour toute question sur la presbyacousie, n’hésitez pas à demander conseil à votre audioprothésiste. Il peut vous proposer un bilan auditif non médical, totalement gratuit et sans engagement pour faire un premier point objectif sur votre audition. Ça ne coûte rien de vérifier !

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