Le métier d’orthophoniste 

Professionnel de la santé, l’orthophoniste est spécialisé dans la correction des troubles de la parole et du langage. Ce sont des professionnels paramédicaux et non des médecins. Son objectif est d’aider à l’apprentissage de la communication orale et écrite. 

Les champs d’intervention sont donc très vastes car ils concernent tous les troubles de la communication à tous les âges de la vie. Ainsi, les bénéficiaires de séances d’orthophonie sont aussi bien des enfants qui ne parlent pas bien, qui ont des difficultés à lire, que des personnes souffrant de troubles de la voix, de maladies neurologiques, de surdité ou de bégaiement pour ne citer que quelques exemples.

Comment l’orthophoniste évalue la gêne auditive ? 

L’orthophoniste peut effectuer un bilan orthophonique afin d’évaluer le degré de gêne dans la communication. Ce bilan va permettre de savoir si c’est possible de suivre une conversation face à face ou ponctuel ou encore si les difficultés de compréhension ont des limites.

Il peut également vérifier si le patient a développé un processus de compensation de la perte auditive, notamment par l’intégration partielle de la lecture labiale, souvent sans s’en apercevoir. C’est le test de la feuille placée devant la bouche : le malentendant comprend son interlocuteur s’il le voit, mais ne le comprend plus si celui-ci cache sa bouche. On évalue aussi la voix de la personne qui parle trop fort, ou pas assez fort, ou dont les sons ne sont plus suffisamment articulés.

Quelles sont les solutions proposées ?  

À l’issue du bilan orthophonique, des pistes de traitement se dégagent. 

L’orthophoniste peut donc proposer l’entrainement auditif qui va permettre d’optimiser l’utilisation des aides auditives, associé par exemple au développement de la lecture labiale ou à l’entraînement neurocognitif. Apprendre au patient à maîtriser sa voix et la qualité de son articulation est aussi parfois envisagé. L’orthophoniste travaille également sur les fonctions cognitives et la mémoire car il existe des liens entre perte d’audition et mémoire. Quoi qu’il en soit, le contenu et la durée des séances varient selon l’âge et les besoins de chaque patient. La rééducation est rapide lorsque la personne malentendante se débrouille bien avec ses aides auditives, et pratique elle-même des exercices. Elle est plus longue lorsque la surdité est ancienne et que d’autres troubles sont associés.