Le vieillissement touche tous nos sens, y compris l’audition. Une baisse auditive non corrigée peut entraver nos fonctions cognitives, notamment la mémoire, et augmenter le risque de démence. Intéressons-nous au lien vital entre audition et mémoire, qui démontre pourquoi maintenir une bonne audition avec l’aide d’appareils auditifs et le suivi d’un audioprothésiste est essentiel pour notre bien-être cognitif.
Les différents types de mémoire
La mémoire humaine se compose de différents systèmes, chacun jouant un rôle unique dans le traitement et le stockage de l’information :
- Mémoire de travail : fonctionne comme un bloc-notes mental pour retenir temporairement et manipuler l’information. Cruciale lors d’un test auditif, elle aide à se souvenir des séquences de sons.
- Mémoire sémantique : stocke nos connaissances du monde. Elle se construit et se réorganise tout au long de la vie à travers l’apprentissage de concepts génériques (la géographie par exemple), et individuels (connaître les habitudes du voisin).
- Mémoire épisodique : archive de nos souvenirs personnels et expériences vécues, permettant de revivre des moments précis de notre vie.
- Mémoire procédurale : c’est la mémoire des automatismes : conduire, faire du vélo ou jouer de la musique… sans avoir à réapprendre à chaque fois.
- Mémoire perceptive : se base sur les sens pour reconnaître et se rappeler des éléments déjà rencontrés, comme les voix ou les mélodies, illustrant l’importance de l’audition dans la stimulation de nos souvenirs.
La Presbyacousie : un facteur de risque pour la mémoire
La presbyacousie, définie comme la perte auditive graduelle due au vieillissement, touche majoritairement les individus au-delà de 50 ans. Cette détérioration naturelle de l’ouïe, souvent insidieuse, peut avoir des conséquences notables non seulement sur l’audition mais également sur la mémoire et les capacités cognitives. En effet, l’audition joue un rôle primordial dans la stimulation cognitive ; une réduction de l’ouïe peut conduire à un déclin des fonctions cognitives, incluant la mémoire.
Étude de cas : la recherche sur audition et cognition
L’étude PAQUID (1), absolument clé dans la recherche sur le lien entre audition et cognition, a suivi 3 777 participants âgés de 65 ans et plus sur une période de 25 ans. Elle a mis en lumière que les individus avec une perte auditive non assistée par des aides auditives présentaient un déclin cognitif 1,5 fois plus rapide que ceux sans déficience auditive. Spécifiquement, pour une perte auditive légère de 25 décibels, le déclin observé était équivalent à un vieillissement accéléré de 6,8 ans sur le plan cognitif.
Ces données soulignent l’importance cruciale de consulter un audioprothésiste et d’envisager l’acquisition d’une prothèse auditive adaptée, non seulement pour améliorer l’audition mais aussi pour protéger la santé cognitive.
L’impact de la perte auditive sur la vie quotidienne
La perte auditive transforme radicalement la vie quotidienne, entravant la communication et favorisant l’isolement social. Lorsque des sons simples du quotidien deviennent moins discernables, ou que suivre une conversation dans un environnement bruyant s’avère difficile, l’individu peut se retrouver progressivement isolé. Cet isolement contribue à une diminution des stimulations cognitives nécessaires au maintien d’une mémoire vive.
La perte auditive ne se limite pas à réduire notre capacité à communiquer ; elle a aussi un impact profond sur notre santé cognitive. L’étude AcouDem, menée par le GRAP santé entre 2004 et 2007, a exploré le lien entre la presbyacousie et le risque accru de démence, notamment la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont postulé que la mémoire, se nourrissant des informations fournies par nos sens, souffre lorsque l’audition décline. Sur 319 personnes âgées de plus de 75 ans étudiées, celles souffrant de presbyacousie présentaient un risque 2,48 fois supérieur de développer la maladie d’Alzheimer par rapport à celles ayant une audition normale.
Prévenir la détérioration cognitive par des aides auditives
L’utilisation d’appareils auditifs joue un rôle certain dans la prévention du déclin cognitif et la préservation de la mémoire. En corrigeant la perte auditive, ces dispositifs permettent de maintenir une communication fluide et de réduire l’isolement social, deux facteurs importants pour stimuler l’activité cérébrale. Opter pour un appareil auditif adapté peut donc être une stratégie efficace pour ralentir le vieillissement cognitif. En améliorant l’audition, les aides auditives soutiennent activement la santé cérébrale, permettant aux individus de rester connectés avec leur environnement et de continuer à stimuler leur mémoire au quotidien.
Stimuler la mémoire : curiosité et activité physique
Pour stimuler votre mémoire, il est essentiel d’éveiller votre curiosité et de rester actif. Que ce soit en se lançant dans l’apprentissage d’une nouvelle langue ou en pratiquant des activités physiques comme la randonnée ou le yoga, diversifier vos expériences enrichit et fortifie votre mémoire. Pensez à prendre soin de vos oreilles lors de ces activités, par exemple en portant un casque anti-bruit dans des environnements bruyants, pour protéger votre capacité d’écoute, vitale pour votre mémoire. De même, veiller à soigner toute affection auditive, comme l’otite séreuse, aide à préserver votre santé auditive, indispensable pour garder une mémoire vive et agile.
Comme nous l’avons vu, la détection précoce de la perte auditive et l’intervention rapide avec des aides auditives sont essentielles pour prévenir le déclin cognitif et maintenir une mémoire robuste. Les audioprothésistes Audio 2000 jouent un rôle clé dans ce processus, offrant des solutions personnalisées pour chaque individu. Si vous ou un proche rencontrez des difficultés auditives, n’hésitez pas à consulter un professionnel d’Audio 2000 pour un test auditif complet. Prendre soin de votre audition aujourd’hui, c’est protéger votre mémoire et votre qualité de vie pour demain.
(1) Article « La mémoire ça s’entretient », paru en juin 2015. Titre de l’étude « Déficit auditif déclaré, appareils auditifs et déclin cognitif chez les personnes âgées : une étude sur 25 ans ».