L’audition contribue au bien-être général !

On ne se rend pas compte combien l’audition participe au bien-être général et à une vie sociale riche. Reconnaître les signes d’une baisse auditive, c’est prévenir le risque de dépression et d’isolement social. On vous explique. 

L’audition contribue au bien-être général ! 

On ne prend pas assez soin de son audition. Pourtant, bien entendre fait partie du bien-être général. En cas de perte d’audition, les aides auditives permettent de continuer à profiter de sa vie sociale. Grâce à cette correction, le risque de dépression est amoindri. Comment savoir si son audition a baissé ? Comment faire pour reconnaitre les premiers signes d’un isolement social ?  

L’audition est un sens précieux !

Musique, conversation, bruissement des feuilles balayées par le vent, chant des oiseaux… L’audition est sollicitée au quotidien sans que l’on s’en rende toujours compte. Comme les quatre autres sens, l’ouïe joue un rôle essentiel dans le sentiment de bien-être. On l’a d’ailleurs constaté si un proche a perdu momentanément l’odorat ou le goût. La perte de l’un des sens déstabilise. On a tendance à se renfermer plus facilement. C’est particulièrement le cas si l’ouïe est altérée.

Perte auditive et bien-être : des Américains font le lien

Les résultats d’une étude américaine, publiés dans la revue JAMA Otolaryngol Head Neck Surg font le lien entre une perte auditive de 20 décibels et le risque de dépression (multiplié par 1,5). Les chercheurs américains ont analysé les audiogrammes et l’état psychique de plus de 5 000 Américains âgés de plus de 50 ans. « Plus la perte auditive est importante, plus le risque de symptômes dépressifs est grand », explique le Dr Justin Golub. Il est neurologue et auteur principal de l’étude. « Les personnes souffrant d'une perte auditive sévère ont un risque de dépression 4,3 fois supérieur à celui des personnes sans problème auditif », ajoute-t-il.

Perte auditive légère ou sévère : c’est quoi la différence ? 

Saviez-vous que c’est sur l’oreille qui entend le mieux que la perte auditive est calculée ? L’Assurance maladie classe la perte auditive en quatre stades : 

  • la perte auditive légère : de 20 à 39 décibels. La personne fait répéter son interlocuteur dès la perte de 30 dB, sur les sons aigus.
  • la perte auditive moyenne : de 40 à 69 dB. Le niveau de 40 décibels est le premier niveau de handicap car la personne ne comprend que si son interlocuteur élève la voix. 
  • la perte auditive sévère : de 70 à 89 dB où la gêne quotidienne est majeure.

Pour le neurologue américain, le Dr Justin Golub, les résultats de l’étude de 2018 doivent mener à une prise de conscience des conséquences d’une perte d’audition non corrigée. « La plupart des gens dans le monde ne traitent pas leur perte auditive liée à l'âge : ils l'ignorent simplement et ne reçoivent pas de prothèses auditives ». Il rappelle que « les plus de 60 ans devraient subir un test auditif et, en cas de perte auditive, se faire prescrire des appareils auditifs. » 

La perte auditive concerne tout le monde à partir de 50 ans

La perte auditive est la troisième maladie chronique la plus répandue chez les plus de 60 ans. Elle peut mener à l’isolement social et à la solitude avec, parfois, des symptômes dépressifs. Or, la baisse de l’audition concerne tout le monde à partir de 50 ans : c’est la presbyacousie, la perte auditive liée à l’âge. 
En France, seules 17 % des personnes atteintes d’une perte auditive ont un appareil auditif. Pourtant, les tests auditifs chez l’audioprothésiste sont gratuits et permettent d’établir un premier bilan. En cas de perte auditive avérée, il vous orientera vers un Oto-rhino-laryngologiste (ORL) ou un médecin généraliste diplômé en otologie médicale. C’est lui qui prescrira les appareils auditifs dont certains sont désormais pris en charge à 100 %.

Comment reconnaitre une perte auditive ?

Au quotidien, on constate une perte auditive si : 

  • on fait répéter son interlocuteur,
  • on rate des bouts d’une conversation,
  • on n’a pas conscience de parler fort et ses proches demandent de baisser la voix,
  • on a du mal à suivre une conversation quand plusieurs personnes discutent, que ce soit dans un environnement calme ou bruyant, 
  • on augmente régulièrement le son de la télévision ou de la radio, 
  • on comprend mieux les voix masculines à celles féminines, 
  • on n’entend plus certains sons au quotidien comme une sonnerie de téléphone aiguë, le chien qui gratte à la porte ou une voiture qui arrive dans la rue.

Tristesse ou dépression ? 

Au cours de sa vie, on peut être confronté à un épisode dépressif. Heureusement, grâce à un accompagnement par plusieurs professionnels de santé, la dépression se soigne. La dépression se caractérise par : 

  • la tristesse, 
  • la perte d'intérêt ou de plaisir, 
  • des sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi, 
  • des troubles du sommeil ou de l'appétit, 
  • une sensation de fatigue et un manque de concentration,
  • un sentiment d’angoisse dès le réveil,
  • une modification de la marche, de la voix et des gestes. 

Le diagnostic de dépression est posé « lorsqu'une personne présente une humeur dépressive ou une perte de l’élan vital, associée à au moins quatre autres des symptômes décrits ci-dessus, tous les jours depuis au moins deux semaines », précise les experts de l’Inserm. 

Des traitements efficaces existent contre la dépression

La première étape pour vaincre la dépression est d’en parler : à un proche, à son médecin traitant, à un psychologue. Pour l’Inserm, qui a mis en place le site interne StopBlues, il est essentiel de parler à une personne de confiance car la parole est libératrice. C’est le premier pas avant une prise en charge adaptée. 
Aujourd’hui, les traitements sont efficaces dans près de 70 % des cas. « Des traitements médicamenteux efficaces existent et permettent d’améliorer, voire de guérir, une majorité des épisodes dépressifs caractérisés », rassure l’Inserm. L’objectif est à la fois de réduire les symptômes et prévenir les rechutes et récidives ultérieures. 

Psychothérapie : une écoute constructive

La psychothérapie est associée à ces traitements pour soigner la dépression. Elle est menée par un professionnel de santé spécialisé : un médecin psychiatre ou un psychologue. « La psychothérapie est avant tout fondée sur un échange de personne à personne qui s’instaure grâce à l’écoute, la bienveillance, l’absence de jugement et la compréhension du praticien », souligne le guide La dépression, en savoir plus pour en sortir . Un document édité par le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. 

Cinq conseils pratiques renouer avec une vie sociale

Une mauvaise audition, non corrigée, peut amener les personnes à se replier et à s’isoler. Elles sortent alors de moins en moins de leur domicile. Or l’isolement social accentue le risque de dépression. Pour renouer avec une vie sociale épanouie : 

  1. On accepte l’aide des autres. On explique à son voisin, un ami ou à sa famille que son audition est mauvaise et qu’il faut parler fort ou répéter. 
  2. On garde le lien social à travers une association.  Jeu de cartes, club de lecture, aide aux devoirs pour les enfants du quartier… Le but est de continuer à échanger avec d'autres personnes et de se sentir utile. 
  3. On s’essaye à une activité physique. Marche, aquagym, jardinage : une activité physique de 30 minutes par jour contribue à réduire les symptômes des dépressions légères à modérées et à prévenir leur réapparition. 
  4. On découvre une séance de relaxation. Le yoga, la méditation ou la sophrologie apprennent à utiliser une respiration profonde afin de réduire les tensions du corps ainsi que la « rumination » des idées noires.
  5. On prend soin de son audition. On peut éventuellement faire un bilan auditif chez un audioprothésiste en cas de doute ou un examen auditif chez un ORL. 

Dépression : accepter la maladie, accepter les soins

Les proches ont un rôle de soutien en acceptant la dépression en tant que maladie. On peut proposer de d’accompagner son proche dans ses démarches pour consulter et suivre son traitement. 
Par ailleurs, si des enfants ou des adolescents habitent au domicile familial, on les rassure. On leur explique que le parent concerné n’est pas responsable de son état, qu’il s’agit d’une maladie, qu’il a besoin de soins et de soutien. Enfin – et c’est essentiel – on continue de prendre soin de soi au quotidien pour que son aide reste la plus efficace possible. 

Contre le blues : StopBlues ! 

StopBlues est une appli et un site internet développés par l’Inserm. Le but : agir sur le mal-être psychologique. On accède à des outils d’information et d’évaluation afin de mieux comprendre ses troubles. StopBlues offre aussi l’information nécessaire pour s’orienter vers un professionnel ou aider un proche en difficulté.

Source : Guide téléchargeable gratuitement La dépression, en savoir plus pour en sortir.

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